À la fois mélomane et musicienne, Marie-Antoinette a joué un rôle essentiel de mécène en encourageant les artistes, compositeurs et facteurs d’instruments de son temps, comme peu de reines l’avaient fait avant elle. Avec beaucoup de constance, elle a travaillé la harpe, le pianoforte et le chant, et fait de la musique son quotidien. Par ses concerts privés, elle a lancé de nombreuses personnalités musicales qui réussiront sous le Directoire et l’Empire. En protégeant et soutenant les opéras de Gluck, Piccinni, Sacchini et Salieri, elle a contribué à bouleverser le paysage musical français et à faire de Paris un aimant pour les artistes de toute l’Europe.
La conférence de Patrick Barbier, liée à la sortie de son dernier ouvrage, permet d’aborder sous un angle nouveau la personnalité de cette reine adulée ou décriée.
Historien de la musique et italianiste de formation, Patrick Barbier est professeur émérite de l’Université catholique de l’Ouest (Angers). Il est aussi vice-chancelier de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire, et président du Centro Studi Farinelli à Bologne. Il a écrit une quinzaine d’ouvrages sur les liens entre la musique et la société. Son Voyage dans la Rome baroque a obtenu le Prix Thiers de l’Académie française en 2019. Son dernier livre, Marie-Antoinette et la musique, a reçu le Prix Château de Versailles du livre d’Histoire en 2022.